DÉCOUVREZ LE MÉMORIAL DE BRUNEVAL
Le Mémorial est situé sur la commune de Saint-Jouin-Bruneval dans le département de la Seine-Maritime, à 20 km au nord du Havre et à 8 km au sud d’Etretat. Il a été inauguré le 24 juin 2012, à l’occasion du 70ème anniversaire du raid britannique de février 1942. Imaginé par l’association Bruneval 42, il été conçu par l’architecte Bruno Saas et réalisé par la mairie de Saint-Jouin-Bruneval.
Le Mémorial se compose de trois espaces distincts : un lutrin de 20 mètres de long sur lequel est raconté l’histoire du raid ; un monument dédié aux troupes britanniques et à la résistance française ; l’escalier Charles de Gaulle.
Renseignements
Adresse et Contacts
Mémorial de Bruneval : Chemin André Haraux, 76280 Saint-Jouin-Bruneval
Mairie de Saint-Jouin : +33 2 35 20 81 71 / mairie@st-jouin-bruneval.fr
Association Bruneval 42 : contact@bruneval42.com
Le site est ouvert toute l’année. L’entrée est libre.
Se rendre au Mémorial
En venant du Havre : prendre la D940 en direction d’Etretat. A environ 20 km, tourner à gauche et prendre la D111 en direction de Saint-Jouin. Traverser le village et continuer jusqu’à Bruneval à 3km.
En venant d’Etretat : prendre la D940 en direction du Havre. Prendre à droite la D111 après le village du Tilleul, en direction de La Poterie-Cap d’Antifer, puis continuer vers Bruneval.
Au calvaire de Bruneval, continuer tout droit en direction de la plage. A environ 200 m, garer son véhicule sur le parking à droite. On accède au Mémorial par le chemin André Haraux à 50 m du parking à gauche.
L’entrée du Mémorial
Le Mémorial est situé sur l’emplacement d’une ancienne position allemande. La prise de celle-ci constituait d’ailleurs l’un des objectifs du raid britannique pour que les parachutistes puissent rembarquer de la plage en toute sécurité.
L’entrée du site est marquée par trois panneaux qui évoquent le raid britannique de février 1942, le discours du général de Gaulle et l’inauguration du premier monument en mars 1947, enfin, André Haraux, le concepteur du site ouvert en 1975.
Sur le panneau d’accueil figure le nom et les logos de tous les contributeurs qui ont permis la réalisation du nouveau Mémorial. En arrière plan les 3 panneaux dédiés au raid britannique, au général de Gaulle et à André Haraux.
Le chemin qui conduit à la première terrasse et aux lutrins
On aperçoit en arrière plan les deux pointes blanches du monument que les Brunevalais surnomment affectueusement « les oreilles de lapin ».
L’entrée du Mémorial
Trois panneaux disposés à l’entrée
permettent de replacer le Mémorial de Bruneval dans son contexte historique.
Trois panneaux disposés à l’entrée
permettent de replacer le Mémorial de Bruneval dans son contexte historique.
Le paysage qui s’offre au visiteur est tout simplement grandiose : les hautes falaises de craie blanche, rehaussé du vert soutenu des pelouses aérohalines encadrent les eaux changeantes de la Manche que survolent inlassablement goélands, fulmars et cormorans. Les matériaux et les couleurs utilisés pour le Mémorial se fondent harmonieusement dans l’environnement de la Côte d’Albâtre.
Une vue de la falaise d’amont
Les hautes falaises de craie
Site historique, Bruneval est aussi un site naturel exceptionnel.
Un grand livre à ciel ouvert
Sur la première terrasse, 20 panneaux posés sur des lutrins en acier corten racontent dans le détail l’opération Biting. Des photos, des cartes et des textes retracent de façon claire et pédagogique les grandes phases du raid, de sa conception à son déroulement, de son contexte à ses conséquences.
Le visiteur dispose de plusieurs niveaux de lecture selon le temps qu’il souhaite consacrer à la compréhension de l’opération, de 15 mn à 2 heures. Des synthèses en anglais et en allemand sont également proposées aux visiteurs étrangers.
Les lutrins vus de la deuxième terrasse
Les lutrins sont divisés en trois sections expliquant l’opération Biting : le contexte, la préparation et le déroulement.
Chaque panneau explique un point précis du raid à l’aide de texte, cartes et photos
L’ensemble est éditorialisée de façon à proposer plusieurs parcours de lecture.
Les lutrins se présentent comme un immense livre à ciel ouvert
dont toutes les pages s’offrent en permanence au lecteur.
La lumière féérique d’un soir d’été sur le Mémorial de Bruneval
Le monument de Bruneval
Un escalier conduit à une seconde terrasse au pied du monument commémoratif conçu par Gérard Chavigny en 1975. Construit sur un ancien blockhaus allemand, il est composé d’une paire d’ailes dont l’une, arrondie à la base vers l’est, s’élance comme une quille de bateau, tandis que l’autre de forme triangulaire et légèrement plus haute, pointant à l’ouest vers la mer, symbolise le rôle joué par la marine et l’aviation lors du raid de 1942. Sur la plateforme du monument la pierre scellée par le Général de Gaulle en 1947 est restée en l’état. Elle n’est plus accessible au public, pour l’instant.
La dalle de granit gravée, scellée par le général De Gaulle le 30 mars 1947
Une vue d’ensemble du Mémorial prise derrière les lutrins
Une vue d’ensemble du Mémorial de Bruneval
L’escalier d’accès au monument commémoratif du raid de février 1942
Au pied du monument, une plaque de bronze présente sous le texte en anglais de Lord Mountbatten, le concepteur du raid, un texte du colonel Rémy, chef du réseau de résistance qui renseigna les Britanniques pour la préparation de l’opération.
Sur la droite, les noms et les grades des 120 parachutistes britanniques sont gravés sur une plaque d’acier corten. L’un d’entre eux n’a pas sauté, mais son identité reste un mystère.
La plaque d’acier corten apposée sur l’aile droite du Mémorial
où sont gravés en creux les grades et noms des cent-vingt parachutistes qui participèrent à l’opération Biting.
L’histoire rapporte que l’un des parachutistes présent sur cette plaque n’aurait pas sauté pour des raisons inconnues
Un gros plan sur la liste des parachutistes du raid Biting
Le nom du major Frost qui commandait l’opération est gravé entre celui des 1ère classes Freeman et Galey.
Sur le mur est, une plaque de bronze commémore sobrement le souvenir des parachutistes britanniques : « C Company of the 2-nd Battalion The Parachute Regiment led by Major J.D.Frost M.C. fought the germans here on 28th february 1942 ». Elle a été inaugurée en 1982 en présence de François Mitterrand, du Prince Charles et du général Frost. Cet espace est fleuri tous les ans par la British Legion qui y dépose sa couronne de coquelicots réglementaire. A côté, une plaque représentant la médaille de la résistance rend hommage aux résistants français qui ont contribué au succès de l’opération.
A gauche, la stèle ou est gravée la face et l’avers de la médaille de la résistance
Un hommage rendu aux hommes du réseau Confrérie Notre-Dame qui ont renseigné les Britanniques, et plus globalement à la Résistance française. A droite, la plaque dévoilée en 1982 à la mémoire des parachutistes de la compagnie C du 2ème bataillon parachutiste.
Un long mur d’acier rejoint un grand caisson où est inscrit Mémorial de Bruneval. Là, le visiteur peut jouir du paysage à l’abri du vent.
L’effet rouille de l’acier corten sur le caisson du Mémorial
L’escalier « Charles de Gaulle »
Un escalier de 130 marches, rappelant les 130 hommes du major Frost (qui n’étaient en fait que 119) ayant participé au raid, accède à la plage et au Pérée. Dans son milieu, est scellée une pierre de granit provenant des carrières du camp de concentration de Mauthausen. En contrebas sur l’un des derniers paliers, un bas relief représentant un profil du Général surplombe une plaque de bronze sur laquelle est gravée un extrait du discours de mars 1947, ainsi qu’un hommage aux 200 000 Français morts en déportation.
Vue plongeante de l’escalier Charles De Gaulle
Construit en 1975, il mène au perré de la plage de Bruneval.
La stèle de bronze où est gravé un extrait du discours du général De Gaulle prononcé à Bruneval le 30 mars 1947
La stèle du général De Gaulle
Il est fortement déconseillé au visiteur d’emprunter l’escalier pour se rendre sur la plage. Celui-ci débouche en effet sur un passage confisqué par un habitant irascible, propriétaire de la maison en partie ruinée, construite sur l’emplacement de l’ancienne villa mauresque, rebaptisée « Guard Room » par les Britanniques en 1942.
De l’escalier Charles de Gaulle, on a une vue sur le terminal pétrolier d’Antifer. Produit de la course aveugle au gigantisme des années soixante-dix, le terminal d’Antifer était censé accueillir des tankers de 500 000 tonnes, voire de un million de tonnes. Inauguré en pleine crise pétrolière, l’immense digue du port répond toujours au défi muet de la guerre des six jours et des projets pharaoniques et grandiloquents des Trente glorieuses.